Un potager bio sur mon balcon

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Théorie

 

La reproduction générative (sexuée) des végétaux

 
On dispose de deux manières pour reproduire les végétaux :

Dans le cas de la reproduction végétative, une seule plante donne naissance à d’autres plantes qui ont exactement le même matériel génétique, on parle alors de clones.

Pour apprendre à faire ses boutures, aller à la page « Faire ses boutures » :

Faire ses boutures

 
En revanche, dans le cas de la reproduction sexuée, la graine naît du matériel génétique mâle (contenu dans le pollen) et du matériel génétique femelle (présent dans l’ovule). La plante ainsi obtenue ressemble certes à ses parents, mais son matériel génétique provient d’une recombinaison des matériels génétiques des parents. Dans la nature, il y a donc une évolution continue avec une adaptation progressive au terroir, au climat etc. ce qui n’est pas le cas avec les graines hybrides (cf. ci-dessous).

 
La fleur est l’organe sexuel de la plante, elle contient les organes reproducteurs :

On distingue trois cas de figure :

 
Lorsque la plante est suffisamment mature, le pollen est libéré et la pollinisation (processus au cours duquel le pollen arrive sur la partie femelle de la fleur) peut s’opérer. On distingue deux type de pollinisation :

  1. la pollinisation entomophile réalisée par les insectes, les couleurs magnifiques et les parfums des fleurs ayant pour but d’attirer les insectes pollinisateurs (cas des choux, du basilic etc.),
  2. la pollinisation anémophile réalisée par le vent (cas du maïs, de l’amarante, de la blette).

 
On dit qu’une plante est autogame lorsqu’elle se féconde elle-même, il y a auto-pollinisation ou autofécondation (cas des tomate, des aubergines, des laitues, des haricots, des fèves, des pois, des lentilles, des sojas, des vesces, des gesses, des abricotiers, des pêchers, des citronniers etc. ). Le risque d’hybridation avec une autre variété est faible. Dans ce cas, les végétaux reproduisent fidèlement les caractères de la plante d’une génération à l’autre.

On dit qu’un végétal est allogame lorsque le pollen et l’ovule proviennent de fleurs différentes (cas des blettes, des betteraves, des épinards, des arroches, des aulx, des échalotes, des ciboules, des oignons, des poireaux, des choux, des navets, des radis, des soucis, du cosmos, des chicorées, des carottes, des fenouils, du coriandre, du persils, des aches, du fenouil etc.  ).

On parle alors de pollinisation croisée et c’est toujours le cas pour les fleurs unisexuées (monoïques ou dioïques). Mais pour fleurs hermaphrodites, on peut avoir une pollinisation croisée (ou fécondation croisée) dans les cas suivants :

 
 

Autostérilité

 
Pour de nombreuses plantes, la nature a instauré une barrière génétique qui les empêche de se féconder elle-mêmes, c’est un mécanisme de protection contre la « consanguinité ». Ainsi, chez ces plantes strictement allogames, le stigmate doit nécessairement être fécondé par le pollen d’un autre plante pour devenir fertile.

Cette autostérilité est fréquente dans la famille des brassicacées (choux) ainsi que dans le cas des courgettes : si l’on ne possède qu’une seule courgette dans son jardin, on risque de ne pas avoir de fruits ou des fruits très peu développés. En revanche, si l’on a plusieurs pieds, la pollinisation par les insectes permettra d’avoir des fruits bien développés.

 
 

Plantes annuelles, bisannuelles ou vivaces, mécanisme de la montée à graines

 
Les plantes annuelles, germent, croissent et fleurissent la même année. La majorité des légumes cultivés est annuelle.

Les plantes bisannuelles ont développé une certaine résistance au froid (grâce à la sélection humaine, qui choisit année après année les plantes les plus résistantes), avec la capacité de passer un hiver avant de monter à graines. C’est la cas de la carotte cultivée : par exemple, si on sème des graines de carotte en avril 2015, la plante va se développer et stocker ses réserves dans sa racine jusqu’en octobre 2015, ce qui va lui permettre de passer l’hiver (le goût sucré des carottes provient justement de l’énergie engrangée par la plante). Au printemps suivant, les carottes monteront à fleurs et les graines seront récoltées quelques mois plus tard (août – octobre 2016).  C’est le cas de la plupart des légumes racine (betterave, panais ) mais aussi de la mâche, des céleri-branche, du fenouil, du céleri-rave.

Les plantes vivaces vivent plusieurs années, soit en ne conservant que les organes souterrains (cas de l’ail des ours qui disparaît de la surface en hiver mais dont les feuilles réapparaissent au printemps, il fait donc faire attention de ne pas l’arracher par mégarde), soit en perdant leur feuilles (plantes à feuillage caduc), soit en restant entières (plantes à feuillage persistant).

Les cycles biologiques naturels décrits ci-dessus peuvent cependant être perturbés si la plante subit un choc mettant en danger sa subsistance :

 
 

 Classification botanique des plantes : familles, genres, espèces

 
Pour pouvoir reproduire une variété donnée de plante, il est important de savoir avec quelles autres plantes elle peut de croiser. Pour cela, quelques connaissances en botanique sont utiles.

Une espèce regroupe des individus ayant les même caractéristiques, se reproduisant de génération en génération de manière identique. Les espèces proches les unes des autres sont regroupées en genres, les genres sont eux-même regroupés en familles. A l’intérieur d’une même espèce, on distingue ensuite les variétés (ou sous-espèces).

Voici quelques familles usuelles :

 
Le risque de pollinisation entre des plantes de familles ou de genres différents est faible. De même, deux espèces d’un même genre ne peuvent se croiser.

En revanche, à l’intérieur d’une même espèce, des variétés différentes peuvent se croiser, y compris, la plupart du temps, avec des variétés sauvages (carottes, chicorées).

 
 

 Cas des hybrides F1

 

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